Lorsque les vacances avec ma Koxinell ont été programmées, elle m’a dit qu’il y avait une course nature le 14 juillet. Je me suis dit pourquoi pas et puis 12,7km c’est dans mes cordes avec un peu d’entraînement. C’était sans compter sur une préparation tronquée à cause du retour de ma périostite en juin dernier je vous en parlais ici qui m’a valu un arrêt de quasi 3 semaines histoire de remettre tout ça en état.
Le jeudi soir, en arrivant sur Paris, Audrey avait décidé d’aller courir sur les bords de Seine, donc l’occasion était parfaite pour rechausser les baskets. Je vous avoue que dès les premières foulées j’avais les jambes un peu lourdes et le souffle qui te dit qu’il va falloir bosser si je veux pas souffler comme un bœuf ? Sortie plutôt pépère avec 6km à la clé en guise de reprise mais surtout aucune douleur et du plaisir prit.
Arrivée en Normandie , Audrey m’avait prévenue qu’elle irait courir tous les jours, je me suis dit que j’allais essayer d’en faire autant : résultat seul le dimanche je n’y suis pas allée. Une dernière sortie la veille de la course toujours loin de mon niveau mais avec du progrès par rapport à jeudi et le plaisir est toujours là.
Jour de course:
Dès le levé, le tibia qui me rappelle à l’ordre alors qu’il m’avait laissé tranquille ces derniers jours grrrrr mais je ne me suis pas laissée abattre je bous lias prendre le départ même si je savais que j’allais souffrir sur cette course je voulais relevé ce défi. Le départ était donné à 9h30, nous étions environ 400 coureurs. Top départ nous partons. Je sais que je suis partie trop vite, sur les 2 premièrs km j’étais à moins de 6min au km oui oui je me suis légèrement emballée et il fallait que je ralentisse l’allure sinon je n’allais pas voir la ligne d’arrivée ? Au milieu du km 3, une légère douleur dans le tibia mais rien de bien méchant, je sers les dents et continue dans une allure dans laquelle je suis plutôt bien. Les kilomètres défilent à travers la campagne normande avec le vent de face sur presque 4km ce qui n’est pas toujours évidente. Le plus gros des coureurs est déjà loin devant là bas tout au bout et Je me dit que moi aussi bientôt je serais là bas. Peu avant le ravitaillement une coureuse se met à ma hauteur et me dit « allez on a fait la moitié, on peut continuer ensemble si tu veux » heu oui pourquoi pas. Nous avons couru à peu près 3km ensemble puis d’un coup elle s’est mise à accélérer, je n’ai pas trop compris mais je ne l’ai pas suivi il restait encore bien 4km et je ne voulais pas me griller. J’ai continué de mon côté en me remettant dans ma bulle. Je n’était pas trop mal mais j’ai ressenti le manque de pratique vers le 8/9ème km. Je suis un peu dans le dur et je ralentis l’allure, j’avais l’impression que j’étais la seule à courir au bord de ce canal, j’ai croisé quelques vacanciers en vélo qui m’ont encouragé. J’ai trouvé le parcours un peu long au bord du canal et la fin du parcours dans la forêt. D’autant plus que tu vois les autres qui vont rejoindre l’arrivée et toi tu as encore tout l entour à faire. Mais heureusement que les bénévoles et les quelques spectateurs au bord de la route sont là: un sourire, un encouragement je vous assure que ça vous mets du baume au cœur et vous sentez les jambes qui repartent toutes seules ou presque. Et puis au bout de la ligne droite, j’aperçois Audrey qui m’attends et qui m’encourage sur ces dernières mètres. J’accélère une dernière fois pour aller franchir la ligne d’arrivée. La plupart des coureurs étaient arrivés et ce qui m’a fait au coeur c’est les applaudissements et les bravo de leur part une fois la ligne passée. Au final 12,4km avec mon application Nike en 1h21. Je suis plutôt contente de moi pour une reprise. Même si j’ai parfois été dans le dur je suis ravie d’avoir remis de nouveau un dossard sur cette course nature en campagne.
