Un appartement à Paris, Guillaume Musso

Résumé:

« L’art est un mensonge qui dit la vérité… »
Paris, un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler.
À la suite d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L’atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.
Guillaume Musso signe un thriller addictif et envoûtant porté par des personnages profondément humains. Une plongée vertigineuse dans le monde mystérieux de la création.

Un ptit mot sur le livre:

Pour une fois ce n’est pas un service presse mais c’est ma copine Gwen qui m’ a prêté ce roman. Il y a longtemps que je voulait le lire. Ce n’est que mon deuxième roman de Guillaume Musso que je lis. J’avoue que j’ai eu un peu de mal à mettre dans l’histoire mais une fois lancée, je l’ai dévoré. Un thriller qui au départ je trouvais farfelu, mais qui devient passionnante quand les histoires se recoupent et pour terminer sur un avant dernier chapitre que j’ai adoré. Ce livre qui est plus un roman d’aventure qu’un thriller qui se déroule sur cinq jours entre le 20 et le 25 décembre. Musso nous offre une scène de suicide pour le prologue ce qui met le lecteur de suite dans l’ambiance…

Quelques jours avant Noël, Madeline Greene, ex-policière ayant travaillé en Angleterre et aux Etats-Unis, vient se ressourcer à Paris dans l’atelier d’un peintre renommé, décédé. Mais cet atelier a été loué en même temps par un écrivain bourru et solitaire pour écrire sa dernière pièce de théâtre, Gaspard Coutances. Ce dernier et Madeline vont devoir cohabiter. Ils vont se pencher sur le destin funèbre de l’ancien propriétaire et peintre, Sean Lorenz, mort un an auparavant après avoir perdu tragiquement son jeune fils, Julian. Ils vont mener leur enquête pour retrouver les dernières toiles de Lorenz qui vont les convaincre que le petit garçon n’est peut-être pas mort comme l’enquête l’a affirmé. Pourront-ils le retrouver, et à temps ? Gaspard et Madeline, qui s’entendent comme chat et chien, se retrouvent sur la piste des trois derniers tableaux perdus de l’artiste. Mais ce n’est que le début d’une quête qui les conduira à New York en passant par Madrid…

L’histoire est racontée du point de vue de chacun des personnages. Cela donne au récit un rythme haletant et permet à Musso de donner plus de complexité à ses protagonistes. Madeline est une femme fragilisée. Elle a traversée de nombreuses épreuves qui n’ont fait qu’entacher sa joie de vivre et sa force passée. Pourtant sa curiosité, son instinct de flic, son impertinence vont la pousser à passer outre sa fragilité pour partir à la découverte de la vérité.
Gaspard Coutances est un dramaturge taciturne, alcoolique, renfermé, exécrable et excédé. Il ne supporte rien ni personne. Il se complaît dans sa solitude et son addiction pour la boisson. Même son travail, pourtant souvent couronné de succès, ne lui procure plus autant de plaisir qu’avant. Il sombre progressivement. Néanmoins, contre toute attente, il va trouver un nouveau souffle avec l’histoire de Sean Lorenz. C’est lui qui sera à l’initiative de l’enquête entreprise avec Madeline. A son contact, il va progressivement sortir la tête de l’eau et reprendre goût aux choses simples de la vie. Un récit qui repose sur deux personnages, Gaspard et Madeline, à forte personnalité, chacun à leur façon. Mais aussi deux personnages qui luttent contre leurs propres démons intérieurs, la force extérieure affichée apparaît alors comme un écran de fumée permettant de dissimuler leurs faiblesses… aux autres, mais aussi à eux-mêmes. Des personnages auxquels nous nous attachons rapidement malgré leurs caractères bien à eux, et leurs défauts.

On plonge dans le monde de l’art, de l’amour fou, de l’excentricité, dans la vie parisienne. On fait la connaissance de Sean Lorenz à travers les yeux des protagonistes et surtout on découvre l’amour inconditionnel d’un père pour son fils. Cela commence par une chasse aux tableaux pour se terminer à une chasse à l’homme. On court dans Paris pour terminer son chemin à New York. Le roman est rythmé avec des chapitres et sous chapitres courts. On bascule un coup chez Maddie et puis Gaspard. Et de temps en temps des personnages secondaires apparaissent pour relancer le roman. On ne voit pas les pages se tourner et le suspense devient prenant. Les thèmes abordés sont sans aucun doute l’atout de ce thriller. On est plongés au cœur de la psychologie de l’homme qui est parfois poussé à agir de différentes manières selon son vécu. Il aborde également la parentalité à travers l’envie de Madeline de devenir maman à tout prix et à l’inverse le refus de Gaspard de donner naissance à un enfant dans ce monde de bruts. Au cours de ma lecture, j’élaborais tous les plans possibles et toutes les fins. Je voulais des réponses !

J’ai été captivé par cette enquête du début à la fin. Ce roman est rempli de rebondissements, d’actions donc forcement on ne s’ennuie à aucun moment. On se retrouve dans une ambiance assez mystérieuse autour de ce peintre plein de secrets au final. On va suivre l’enquête au fur et à mesure que nos deux personnages vont découvrir des indices. L’histoire est vraiment bien ficelé et ce n’est pas vraiment un genre que je lis souvent en plus.

Et pour conclure:

Un appartement à Paris,est une très bonne surprise, une chouette découverte que je vous recommande vivement. L’histoire est originale et captivante. Petit plus : une citation à chaque début de chapitre. Ce roman se lit facilement malgré ses 460 pages, on se laisse embarquer dans l’aventure avec nos deux personnages et on ne s’ennuie pas en les suivant de Paris à New-York! J’ai été happé par l’histoire, j’ai adoré la mise en place de l’intrigue, les destins qui se mêlent au fil de l’histoire. Un roman plein de sentiments, de réflexions, d’interrogations sur les liens du père et de la mère… Sur les choses de la vie tout simplement. Guillaume Musso nous offre un habile mélange de rudesse et de tendresse, de noirceur et de lumière, de désespoir et d’espoir… Plus que jamais les contraires s’attirent et se complètent, un récit tout en contrastes parfaitement maîtrisé et assumé.

Et pour le commander:

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2 commentaires

  1. Très bonne analyse !
    Contente que tu aies aimé
    Bisous a demain 🙂

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