Mon panier lecture #1

C’est un nouveau rendez-vous sur le blog. Avec le changement de design du blog, j’avais envie de changer un peu aussi les articles que je poste et notamment sur les livres que j’ai lu. J’ai eu envie de casser la routine de mes chroniques et de publier plusieurs avis dans un même article. Alors bien sûr mes avis seront un peu moins détaillés mais cela ne veux pas dire que je n’ai pas aimé le roman. Ce sont des romans que j’ai lu mais dont je n’ai pas pris le temps de vous parler. C’est donc l’occasion de le faire. Cela me prends du temps d’écrire, et plutôt que de me lasser à écrire mes chroniques, j’avais envie de faire quelques variantes. Et puis lorsque j’ai vu ce format d’articles sur le blog de Coralie Books and Butterfly, cela m’a conforté dans mon idée.  Je ne sais pas à quelle fréquence je ferais ce genre de post, peut être 3/4 fois dans le mois, plus, moins je ne sais pas encore. Je ne sais pas non plus combien je mettrais de romans: 1,2,5 on verra,tout cela sera au feeling, sur le moment venu. J’espère que cela vous plaira? N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

La petite dernière, Susie Morgenstern

CVT_La-petite-derniere_5208.jpg Résumé: La petite Susie grandit dans les années 50, à Belleville, aux États-Unis, dans une famille juive de trois enfants. De trois filles plus exactement : Sandra, Effie, et elle, Susie « La petite dernière ». Et c’est son grand drame d’être la troisième ! Seules ses aînées se voient confier de véritables missions par sa mère : préparer les légumes, mettre la table… Elle, elle n’est même pas digne d’éplucher les patates ! Elle doit se contenter de faire ses devoirs. En plus, ses sœurs prennent toute la place : Sandra est « la plus jolie », Effie « la plus drôle ». Que lui reste-t-il de spécial ?
Des choses quotidiennes tendres et drôles, inspirées de la vie de l’auteure.

Mon avis: C’est un roman que les éditions Nathan m’ont envoyées et que je remercie. Un roman jeunesse que j’ai bien aimé. Il n’est pas toujours facile de trouver sa place au sein de la famille, quelle que soit sa place. Encore plus quand on a 10 ans et que personne veut nous prendre au sérieux. C’est un récit autobiographique de Susie Morgenstern nous racontant son enfance entre des sœurs atypiques qui l’emmènent manger au fastfood, une mère qui ne donnent des responsabilités qu’aux grandes, se préoccupe de leur futur mariage. Susie, la petite dernière, aimerait bien être le centre de l’attention mais malgré ses excellentes notes à l’école elle n’obtient pas ce qu’elle veut. Sa vie est rythmée par les fêtes juives auxquelles sa famille participe « un peu » mais elle n’y comprend pas grand chose. Entre anecdotes croustillantes et rigolotes ou secrets inavoués, l’auteure nous emmène avec elle dans les années de sa folle jeunesse. Des petits riens qui construisent un roman pétillant, plein de tendresse et d’humour, qui dépeint les relations entre sœurs à merveille. Une histoire pleine de tendresse et de douceur, qui évoque des souvenirs d’enfance chaleureux.

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L’homme du transsibérien, Stéphane Boudy 

L-homme-du-traniberien Résumé: Voilà, je suis L’Homme du Transsibérien. J’ai pris neuf fois ce train. Hormis les contrôleurs je suppose que personne ne connaît ce train comme moi. Arrivé au bout du monde. A Hanoï. Il faut aller jusque-là. Dans la ville verte. L’eau verte de ses lacs reflète le vert entier sur les façades des immeubles modernes et des maisons coloniales. Et puis la brume dans sa confusion renforce encore plus ces reflets plaqués par les nuages bas.
Enfin, il y a ce vert « mythique », un vert dans l’imaginaire de chacun. Ce mot qui ne quittera jamais la ville quelque soit sa couleur… Vous me rencontrerez peut-être à 2h00 du matin dans le couloir d’un wagon. Vous chercherez une bière fraîche ou une discussion pour vous rassurer, calmer votre peur, ces idées en boucle à l’intérieur de vous et l’immensité dehors, défiante et qui menace de ne pas en terminer.
Vous voudrez parler. Je pourrais aller vous chercher une bière fraîche car les contrôleurs chinois en cachent dans les ventilations. Pour eux et pour en vendre aux touristes. On en boira une. On leur paiera demain. Et si vous ne me rencontrez pas ce sera encore mieux. Vous ferez ainsi le voyage seul, seulement en vous-mêmes. Vous saurez si cet endroit est bien lavé, pas trop torturé, si votre vie pèse en bonheur ? Vous ne pourrez pas éviter de le savoir.
150 heures de train dressent les états des lieux d’entrée et de sortie: L’état du local. Chez certains, c’est un bon endroit. Stéphane Boudy nous a enlevés sur le quai, de notre vie qui passe, pour nous emmener avec lui dans le Transsibérien. La force de son écriture nous a happés et transportés par-delà le temps et l’espace. L’Asie, le passé, le présent puis le passé, le présent, l’Asie,… Morceaux de vie que nous lui abandonnons ou lui prenons, avec la seule certitude que nous ne reviendrons pas intacts.
Ce voyage intérieur et extérieur nous chamboule. Malgré les codes « comme des pactes » que nous a donnés Stéphane, au départ, le transsibérien « bringuebale la vérité et la tendresse » sur des rails inexorablement parallèles aux autres. En dehors ou en plein cour d’autres paysages, d’autres pays, nous ne nous éloignons jamais (assez) de la mort… Au hasard des rencontres, un photographe dont « les yeux avaient l’allure d’une plaque vierge, telle la pellicule » et surtout un auteur qui chausse des « lunettes sociologiques » car même s’il s’en défend, elles lui vont plutôt bien…lorsqu’au travers d’elles, il déplore « notre lourdeur, notre façon d’insister à se connaître, reconnaître ».
Autant dire à quel point ce roman de Stéphane Boudy transcende, transgresse, transmet, sans transfuge… Transsibérien oblige !

Mon avis: je remercie l’auteur pour m’avoir envoyer le livre. Nous sommes ici dans un récit autobiographique parlant d’un voyage. Entre présent, passé et futur c’est un voyage déstabilisant, vu depuis une fenêtre de ce train mythique.Ce fut une lecture ma foi bien sympathique, bien qu’il sorte de ma zone de confort.Un voyage à travers le transsibérien, où l’auteur nous livre des anecdotes sur les gens qu’il rencontre, sur sa vie. Il évoque ses souvenirs, son histoire. On passe du passé au présent mais cela n’entache en rien la lecture. On se laisse bercer par sa plume, tout comme on se laisse bercer par les mouvements du train.C’est un livre que l’on prend le temps de savourer, on se met à la place de l’auteur, dans ce wagon et l’on participe pleinement au voyage. Une aventure unique en son genre mais que je vous invite à découvrir. Ce voyage intérieur et extérieur nous chamboule.Une fois le livre refermé, croyez moi, vous ne serez pas le/la même après cette lecture.C’est une histoire de route, de rencontres, de hasard, de vie dans le Transsibérien qui nous porte et nous touche.

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Eh bien dansons maintenant, Karine Lambert

CVT_Eh-bien-dansons-maintenant-_9711  Résumé: Elle aime Françoise Sagan, les éclairs au chocolat, écouter Radio Bonheur et fleurir les tombes.Il aime la musique chaâbi, les étoiles, les cabanes perchées et un vieux rhinocéros solitaire. Marguerite a toujours vécu dans l’ombre de son mari. Marcel a perdu celle qui était tout pour lui. Leurs routes se croisent, leurs cœurs se réveillent. Oseront-ils l’insouciance, le désir et la joie ? Karine Lambert signe un roman lumineux sur la fragilité et l’ivresse d’une histoire d’amour à l’heure où l’on ne s’y attend plus.

Mon avis: Je remercie Anne des éditions Le livre de Poche pour l’envoi de ce roman. C’est un livre que j’ai beaucoup aimé, c’est une petite bouffée d’oxygène qui se lit en un rien de temps. 215 pages de bonheur. Une histoire pleine de tendresse et un très joli regard sur la fin de vie. Marguerite et Marcel sont septuagénaires, veufs. Aucun des deux n’était préparé à ce veuvage, et aucun des deux n’imaginait retrouver l’amour à leur age ! Et pourtant …
J’ai été énormément touchée par ces deux personnages. Par leur histoire respective d’abord. Quand chacun raconte sa vie avec son premier amour, raconte ses joies et ses peines. C’est rempli de tendresse, très émouvant et si triste par moment. Puis leur histoire ensemble. Ces deux personnes qui pensent avoir atteint un âge où le bonheur leur est interdit pour tellement de raison qu’ils pensent juste. Parce qu’il est fait pour les jeunes, parce qu’ils se pensent trop vieux, parce qu’ils font trop attention au qu’en diras-t-on?Une histoire toute simple, mais joliment écrite, et des personnages très attachants, font que j’ai adoré ce livre. On est jamais trop vieux pour vivre une histoire d’amour! Voilà ce que ce roman nous crie. On a tous le droit au bonheur, on a tous le droit à l’amour, qu’importe notre âge. Parce que l’âge de toute façon, ce n’est qu’un chiffre. Et dans ce livre Marguerite et Marcel nous le prouve bien.
C’est de ces romans feel-good qui fait du bien et donne le sourire une fois le livre refermé. Un roman qui nous permet de ne pas oublier qu’un jour nous serons vieux à notre tour et qu’il faut profiter de l’instant et de la chance quand elle se présente. Avec ces deux personnages tellement émouvants, ce livre nous permet d’avoir une autre vision des personnes âgées.

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Ce que j’ai oublié de te dire, Joyce Carol Oates

51jh39pXI9L._SX195_ Résumé: C’est la dernière année de lycée pour Merissa et Nadia. Les deux filles ont plus que jamais besoin de leur meilleure amie, la singulière, l’étrange et abrupte Tink qui s’est suicidée six mois plus tôt. Chacune est seule avec des secrets qu’elles ne pouvaient partager qu’avec Tink. Des secrets inavouables qui ont mis en péril leur amitié, mais qui les ont également mises en danger. Tink aussi avait un secret, un secret très lourd mais jamais elle ne leur a confié son tourment… Comment continuer à vivre avec ses silences quand la seule personne qui vous comprenait est morte?

Mon avis: Merci Anne des éditions de Livre de Poche pour ce roman. Les petites jeunes filles riches ne sont pas toujours heureuses, loin s’en faut ! JC Oates nous le prouve à sa façon très subtile, comme d’habitude. Nous sommes à Quaker Heights, et nous voici dans un établissement scolaire privé, très cher, pour élèves très riches. Chacune est en souffrance psychologique ……
Pourquoi Mérissa, la surdouée, si parfaite se scarifie t- elle dans le plus grand secret ?
Pourquoi Nadia, qui se croit grosse, naïve , émotive, peu confiante en elle, face à une jeune belle- mère rayonnante tombe amoureuse de son prof de sciences et lui crée des ennuis ? N’en disons pas trop …..
L’une et l’autre pensent constamment à Tink et à la mort, et la disparue, en de très subtiles réminiscences et légères touches fantastiques viendra les sauver ?A travers ces 3 filles tout à fait différentes et néanmoins amies, nous entrons dans l’univers obscur de certaines adolescentes. La richesse, la célébrité, l’intelligence, JC Oates les bat en brèche. Car tout au fond, nichée près du cœur, il y a une plaie. S’il y a plaie, c’est qu’il y a eu blessure, donc attaque. Et les mères ne sont pas loin. Mères, ou belles-mères. Les pères aussi font des ravages. Suicide, anorexie, scarification, harcèlement, angoisse, autant de thèmes traités dans ce roman ados-adulte. le tout très bien mené par l’auteur pour ne pas tomber dans le mélodrame. Juste le vécu quotidien de certaines lycéennes.J’ai apprécié la facilité avec laquelle elle s’introduit dans ce milieu fermé et codé des lycées privés américains, dévoilant avec finesse ce qui se cache derrière l’apparence clinquante des limousines, et la réussite à tous prix.

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2 commentaires

  1. Karine Aumaître a dit :

    Merci de m’avoir fait découvrir deux livres que je ne connaissais pas et qui me tente!
    Eh bien dansons maintenant et ce que j’ai oublié de te dire… deux livres très différents mais d’actualité!
    J’aime bien cette nouvelle façon de présenter les livres! ??

    1. Mercii, oui j’aime bien ça change un peu

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