Elia, la passeuse d’âmes, Marie Vareille

Résumé:

Elia est une passeuse d’âmes, un être sans émotions. Elle doit exécuter ceux qui sont devenus des poids pour la société : personnes âgées, malades, opposants au régimes…
Mais un jour, elle ne parvient plus à obéir aux ordres et s’enfuit dans la région la plus déshéritée du pays… là où les passeurs d’âmes sont considérés comme les pires ennemis. Au plus profond d’immenses mines à ciel ouvert, elle découvrira, elle une pépite, une destinée qui la dépasse.

Un ptit mot sur le livre:

J’ai lu ce roman peu de temps après sa sortie en 2016. Et comme j’ai gagné le tome 2, je me suis replongée dans l’histoire pour me remémorer les personnages. Et je crois que j’ai préféré ma relecture.

Avec Elia, la passeuse d’âmes, Marie Vareille nous plonge dans un certain univers.  En effet elle a créé un nouveau monde avec ses propres règles, ses coutumes, son vocabulaire et ses dangers aussi. Trois castes le peuplent qui ne peuvent/ doivent jamais se mélanger. Elia a seize ans et la communauté l’a placée dans le rôle de passeuse d’âmes: elle euthanasie ceux qui ont fini leur parcours utile dans la communauté. Un jour, toutefois, elle va épargner un jeune de caste inférieure et elle va en payer le prix fort, obligée de fuir et se cacher. Elia va alors découvrir des vérités insoupçonnées que lui avait masqué son éducation.

L’histoire se passe à Tasma, c’est le seul endroit qui n’a pas été détruit. Dans ce nouveau monde, les survivants sont répartis comme tel: les Nosobas: c’est le peuple opprimés, ils survivent avec des règles imposées. Il y a également les Askaris qui sont les commerçants et puis les Kornésiens qui sont l’élite, ce ceux qui gouvernent. Ils font les lois et décident de tout. Alors au départ nous ne savons pas trop où nous allons. Puis peu à peu avec les explications tout devient fluide.

Elia, jeune femme rousse, fait partie de ce peuple. Elle est aussi une passeuse d’âmes. Elle travaille à l’hôpital et euthanasie les personnes jugées dangereuses, inutiles ou encore trop âgées. Mais sa vie va basculer le jour où elle refuse d’obéir aux règles de sa communauté et de sauver un condamner à mort. De là elle va rencontrer de nouvelles personnes et nous faire découvrir la vie des Nosobas, caste ouvriers. Elle va alors découvrir une nouvelle façon de vivre mais elle va surtout devoir survivre pour s’en sortir…Son caractère décidé et autonome l’aidera à survivre, elle qui ne s’est jamais sentie à sa place. Au fil de rencontres plus ou moins heureuses, elle découvrira son passé, le passé de son peuple aussi et la vraie histoire qui la concerne.

Elia, la passeuse d’âmes, c’est aussi des personnages secondaires. J’ai adoré Tim, l’ami toujours présent et d’une grande générosité malgré le fait qu’il n’ait pas beaucoup de moyens. Solstan, lui, est plus mystérieux, moins ouvert mais pas moins loyal. Et enfin Arhia, jeune fille qui n’hésite pas à profiter de sa place privilégiée pour aider ses amis.

L’univers est l’un des gros points forts de cet ouvrage. J’ai beaucoup aimé le fait que les différences sociales soient pointées du doigt. Elles sont vraiment révoltantes, en particulier pour les Nosobas qui sont presque considérés comme du bétail. Elia la passeuse d’âmes est un roman plein de rebondissements, beaucoup de secrets plane encore. Les personnages sont profonds et intéressants, ils m’ont touchés. La vie à la mine (pour la caste la plus pauvre) est très dure et sans pitié. Ils sont payés au lance pierre et sont parfois obligés de se droguer pour supporter les vapeurs toxiques. La faim est terrible. On vit avec eux cette situation dramatique.

Et pour conlure

Avec Elia, la passeuse d’âmes, Marie m’a complètement conquise. Elle a un univers dystopique riche et complexe avec des personnages forts. L’intrigue par elle-même est assez classique. Une fuite, un apprentissage, une évolution, la découverte de la vérité… mais elle prend de la valeur grâce aux personnages qui sont terriblement attachants. Je n’ai qu’une envie me plonger dans la suite. Elia capture la sympathie du lecteur au bout de quelques pages, le rythme est soutenu. Et l’action dense dans l’univers sombre, glacial et oppressant imaginé par l’auteure.

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