J’avais 15 ans, Élie Buzyn

Résumé

Août 1944. Après une enfance heureuse en Pologne, Élie Buzyn subit l’indicible : la déportation, l’assassinat des siens, Auschwitz puis la marche de la mort jusqu’à Buchenwald. Il a 15 ans.  Libération du camp le 11 avril 1945. Comment, alors, retourner à la vie ? Porté par les voix du passé, il reconstruit ailleurs ce qui a été détruit. Étrange périple de Buchenwald à la France, en passant par la Palestine et l’Algérie, étrange voyage de la mort à la vie. Devenu chirurgien-orthopédiste, il s’engage auprès des laissés-pour-compte et de ceux que les nazis avaient voulu éliminer : témoins de Jéhovah, malades psychiatriques, personnes âgées… Un jour, il comprend qu’il est temps de témoigner.

De l’ombre à la lumière, du silence à la parole, un chemin de vie unique retracé avec Etty Buzyn, son épouse, écrivain et psychanalyste.

Un ptit mot sur le livre

Je remercie Caroline des éditions Leduc de m’avoir envoyé j’avais 15 ans. Un témoignage très poignant qui se lit en quelques heures. Élie Buzyn avait 15 ans lorsqu’il fut déporté à Auschwitz. Le père de l’actuelle ministre de la Santé se raconte dans un livre. Du ghetto de Lodz aux camps d’Auschwitz et de Buchenwald. Un témoignage qui rentre totalement dans le devoir de mémoire.

J’avais 15 ans, retrace donc ce que Élie a subit pendant la seconde guerre mondiale. Il décrit son enfance heureuse en Pologne, et puis l’horreur. La déportation à Auschwitz en août 1944 avec ses parents et sa sœur. La liquidation du camp en janvier 1945 et cette « marche de la mort » dans le froid jusqu’à Wroclaw puis Buchenwald.

Le 11 avril 1940, l’armée nazie occupe Lodz et parque la population juive de la ville dans un quartier qui devient le premier ghetto, le ghetto de Lodz.Élie Buzyn travaille comme ouvrier dans le tissage, puis dans la sellerie. Il parvient à survivre avec ses parents, jusqu’à la liquidation du ghetto en août 1944, l’arrestation et la déportation de sa population vers le camp d’Auschwitz.Dès janvier 1945, devant l’avancée de l’armée soviétique, les autorités nazies transfèrent les prisonniers vers le camp de Buchenwald, durant les « Marches de la mort ».

Elie réussira a se sortir de ce camp où il a fallu perdre ses pieds qui étaient gelés à son arrivée. Mais grâce à un soldat russe, ses pieds guériront et il ne finira pas amputé comme on le lui avait annoncé lors de son arrivée. Après libération du camps, Élie passe du temps en Palestine. Puis  les années passent puis en 1956, il s’installe définitivement en France et fait ses études de médecine. Il devient chirurgien.

« Les gens avaient une attitude de complaisance. Du genre : oh ! le pauvre. Il a souffert (…) Je ne voulais aucune différence et être jugé sur mes capacités« 

De plus c’est un roman très court et je ne peux que vous le conseiller. Et ce témoignage m’a mis plus d’une fois les larmes aux yeux. Mais il est difficile d’en dire plus, cela reviendrait à tout vous raconter et je ne veux pas. Pendant cinquante ans, il n’a rien dit. Jusqu’à ce que son fils lui demande de retourner à Auschwitz avec lui. Depuis, il s’y rend chaque année, avec des groupes et des proches. Il raconte aussi l’après, le recommencement et comment exister à nouveau après son parcours traumatique et son récit prend de l’étoffe par sa double ou triple narration.

Et pour conclure

J’avais 15 ans, un livre pour ne jamais oublié. Un témoignage bouleversant. Il n’est pas nécessaire de dévorer des montagnes de livres pour comprendre l’atrocité, l’inhumanité, la cruauté viscérale d’une guerre. Avec ce livre on prend conscience plus qu’avec tout autre de la fonction de « mémoire » d’un écrit. Et pour nos enfants, pour nos petits-enfants et pour les petits-enfants de leurs arrière-petits-enfants et bien davantage encore, pour ne jamais oublier, pour ne jamais recommencer.

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