Le jour où elle n’a pas fait Compostelle, Beka Marko Cosson

Résumé

Antoine et Clémentine se retrouvent pour marcher dans les Pyrénées.
« On va suivre un GR ? » demande Clémentine. « Plutôt des CM ! Des Chemins de Moutons ! » répond Antoine.
Car prendre des routes balisées, suivre des sentiers battus, revient à être sous l’emprise des « aimanteurs », qui nous éloignent de notre propre chemin de vie, unique et singulier.
À travers une balade au gré de leurs envies, Antoine veut révéler à Clémentine une dernière clé, qui va lui permettre d’ouvrir grand la porte sur le reste de sa vie.

Un ptit mot sur le jour où elle n’a pas fait Compostelle

Troisième volet des aventures de Clémentine. Après le jour où le bus est reparti sans elle et le jour où elle a pris son envol, voici le jour où elle n’a pas fait Compostelle. Une nouvelle histoire réussie au graphisme toujours aussi lumineux. On a le sourire aux lèvres à chaque page.

Le jour où elle n’a pas fait Compostelle est donc la suite. On retrouve le ton, le style et on suit Clémentine pour sur de nouveaux chemins.
Même si elle a changé beaucoup de choses dans sa vie, il lui en reste à apprendre.  Antoine invitant Clémentine à suivre son propre chemin,loin des sentiers de grande randonnée ou encore de l’itinéraire vers Compostelle qui peuvent en eux-mêmes constituer des aimanteurs, susceptibles de détourner la jeune femme de ses propres choix, de son libre arbitre et…de sa liberté.

Les aimanteurs , tous ces parasites de vie qui fait que l’on s’éloigne de soi-même. Le jour où elle n’a pas fait Compostelle se consacre donc à cette délicate notion philosophique. En variant constamment les approches pour mieux cerner le problème. Le récit ne tourne jamais en rond grâce à un rythme parfaitement maîtrisé. On allie ainsi moments de marche et dialogues profonds, le tout dans une atmosphère de nature et de solitude propice à la méditation.

Une nouvelle fois, le duo de scénaristes réussit, à travers des petites anecdotes, à dresser un portrait sans concession de notre société. Il est ici question du rôle des aimanteurs, en d’autres termes du regard et de l’opinion des Autres. Ainsi faut-il suivre la mode pour être intégré ? Faut-il lire les ouvrages recommandés uniquement parce qu’ils le sont ? Beaucoup de questions auxquelles Clémentine n’avait pas pensé mais qui pouvaient perturber son épanouissement.

                                    

Et pour conclure

Cette trilogie est une belle découverte dans l’univers de la bande dessinée, elle est très intéressante de part les messages qu’elle fait passer.  Une BD feel-good souriante à savourer. Le Jour où elle l’a pas fait Compostelle me semble le plus abouti des trois albums. Même si je pense sincèrement que sa lecture trouve un écho en chacun. Une histoire de vie qui permet au lecteur de s’identifier et de tirer profit des conseils d’Antoine.

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