La tête sous l’eau, Olivier Adam

Résumé

Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l’air perdu. Il m’a pris dans ses bras et s’est mis à pleurer. Un court instant j’ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte. 
Puis il s’est écarté et j’ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : « On l’a retrouvée. Merde alors. On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar. »
Il se trompait. Ma sœur serait bientôt de retour parmi nous mais on n’en avait pas terminé. 

Un ptit mot sur la tête sous l’eau 

Tout d’abord je remercie Filipa de la Collection R pour l’envoi de la tête sous l’eau. Je découvre la plume de Olivier Adam. Et quelle découverte!! Parfois tendre, parfois poétique, parfois crue, parfois violente, toujours juste et vraie. Un roman pour adolescents et jeunes adultes, bien écrit et touchant. Beaucoup de suspense, de mystères et d’interrogations qui nous tiennent en haleine.

La tête sous l’eau se déroule en Bretagne. Nous suivons Antoine, jeune narrateur de 15 ans. Avec sa famille ils ont quitté Paris pour la côte bretonne, et l’adaptation y est difficile… surtout depuis la disparition de Léa, sa grande sœur. Lors d’un festival de musique où elle s’est rendue avec son oncle, Léa disparaît brusquement…. Pendant de long mois sa famille vit un cauchemar, les parents finissent par se séparer. Antoine continue de vivre avec son père qui sombre lentement, jusqu’au jour où un coup de fil du commissariat annonce que Léa vient d’être retrouvée vivante…

Un récit raconté par Antoine, qui a changé depuis la disparition de sa sœur. Antoine passe son temps dans l’eau, à surfer. Ses parents se déchirent, sa mère a un amant, que la vie est compliquée sans Léa! Mais qu’est-ce qui fait tenir Antoine, qui se décrit lui-même comme un ado sans grande originalité? Un peu casanier, qui aime les jeux vidéo, la musique, les mangas, ne s’investit pas plus que nécessaire dans son travail scolaire. Il n’a jamais douté du retour de Léa.  Il va attendre encore et encore la guérison de sa sœur. Avec patience en faisant preuve d’intuition, et se révélant d’une étonnante maturité alors que les adultes, ses parents, la psychologue, se sentent désarmés.

J’ai beaucoup aimé que l’auteur décide non pas de parler de l’enquête, mais du ressenti de ses proches, vu à travers les yeux de son petit frère. Cette immersion dans son quotidien, ses pensées à chaud et sans philtre m’a bouleversée, j’ai comme lui eu l’impression de faire toute ma lecture en apnée, la tête sous l’eau.

La narration alterne des lettres de la jeune disparue et les réflexions de son frère. Cela renforce le côté mystérieux de l’histoire, et rend bien compte de la douleur du frère, et des secrets de la sœur aimée. J’ai beaucoup aimé la retenue de ce frère, sa douleur enfouie, l’attention qu’il montre. Sans rien demander en retour. Un roman qui se lit comme un page turner. Comme Antoine, on veut comprendre ce qui est arrivé à Léa. Petit à petit des indices sont distillés et nous aident à entrevoir les secrets inavoués de Léa.

Et pour conclure

Grâce à la tête sous l’eau et la plume de l’auteur j’ai découvert la Bretagne, des paysages, le surf, une vie simple qui peut basculer mais qui peut aussi se reconstruire.  L’histoire reste simple, mais bien travaillée. Et la psychologie est assez fouillée. La tête sous l’eau aborde de nombreux sujets qui touche de plus ou moins loin l’adolescence. Ce roman, basé sur le thème de la disparition m’a happée jusqu’à la dernière ligne. C’est aussi un roman où l’amour est présent de bout en bout.

Et pour le commander

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