Où passe l’aiguille, Véronique Mougin

 

Résumé

Tomas, dit Tomi, juif et hongrois, se retrouve dans le trou noir concentrationnaire avec toute sa famille.
Affecté à l’atelier de réparation des uniformes rayés alors qu’il ne sait pas enfiler une aiguille, il y découvre le pire de l’homme et son meilleur : les doigts habiles des tailleurs, leurs mains invaincues, refermant les plaies des tissus, résistant à l’anéantissement.
Des confins de l’Europe centrale au sommet de la mode française, de la baraque 5 aux défilés de haute couture, Où passe l’aiguille retrace la vie miraculeuse de Tomi, déviée par l’histoire, sauvée par la beauté, une existence exceptionnelle inspirée d’une histoire vraie.

Un ptit mot sur où passe l’aiguille

C’est un roman que j’ai découvert à la librairie, en faisant la réception. Rien qu’en lisant le résumé je savais d’ores et déjà que ce roman allait me plaire. On pourrait dire un énième roman sur la seconde guerre mondiale. Mais non, ce récit a quelque chose en plus. Il est poignant, bouleversant et si lumineux. Il évoque l’horreur et l’espoir, les souffrances, les peines et les joies. Mais aussi les combats, les luttes et les réussites d’une vie. Où passe l’aiguille nous compte l’histoire vraie de Tomi, de son enfance en Hongrie, à sa déportation au camp de concentration de Dora, jusqu’à son ascension dans la Haute Couture française.

Où passe l’aiguille c’est donc l’histoire de Tomi. Qui 14 ans et déjà un caractère bien trempé. Il aime se réfugier dans l’arbre de son jardin pour regarder les filles de la maison bleue en rêvant au jour où il pourra les rejoindre… Il est en opposition constante avec son père. Refuse d’apprendre le métier de tailleur. Mais Tomi est juif et il est déporté avec son père. La couture qu’il refusait de pratiquer et d’apprendre quand il était enfant en allant contre la volonté de son père, tailleur pour homme de profession, il va s’en servir pour survivre dans un camp de concentration nazi.

Dans ce livre douloureux , on croise des personnages extraordinairement, justes et attachants . Il y a bien entendu Tomi , son père , Antoine , Rosie, Marcel. On tremble , on a envie de crier , on voit des portraits de gens remarquables , de gens odieux  que ce soit dans le camp ou ailleurs.C’est aussi un beau portrait d’adolescent. L’importance de l’amitié, la fascination pour les femmes, la rébellion d’avec sa famille et sa communauté, ses contradictions.

Et pour conclure

Où passe l’aiguille est une petite pépite. Ce roman est une énorme leçon de vie et de courage. C’est un beau texte sur les relations père-fils. Mais aussi sur l’amitié indéfectible, l’entraide, l’espoir, la mémoire.Un récit de vie vibrant et poignant. Un homme qui a traversé un cauchemar et qui a cherché le moyen de le laisser à la porte. Une vie où la mort et l’art s’entremêlent, cousus sur une toile de souvenirs, de pleurs, de passions et de beauté. Une conclusion qui donne tout son sens au titre et qui ajoute une dimension supplémentaire à ce témoignage poignant, tout en nous invitant à ne jamais oublier…

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1 commentaire

  1. […] Tout ce qui touche à la seconde guerre mondiale m’intéresse.  Généralement c’est en roman que je lis ce sujet. Et quand il s’agit des enfants, encore plus. Les enfants de la […]

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