Le crocus jaune, Laila Ibrahim

Résumé le crocus jaune 

À sa naissance, Lisbeth est enlevée à sa mère pour être confiée à Mattie, une esclave, qui se voit contrainte de se séparer de son propre bébé pour devenir la nourrice de l’enfant. Une relation intense, qui va influencer leurs vies pendant des décennies, se développe entre elles et Lisbeth trouve auprès de Mattie et des siens sa famille de cœur. Mais un tel lien entre deux personnes que tout sépare est-il vraiment sans conséquence ?

Un ptit mot sur le crocus jaune

Tout d’abord je remercie Laure et les éditions Charleston pour l’envoi de le crocus jaune. En lisant le communiqué de presse je savais d’ores et déjà que ce roman allait me plaire. Un roman qui se passe aux Etats Unis pendant la ségrégation raciale. A cela on ajoute deux héroïnes fortes et là je suis assurée de passer un bon moment. Et ce fut le cas. C’est ce que j’aime avec les romans de cette maison d’édition qui reste ma préférée. Si vous ne connaissez pas encore je vous dirais mais qu’est ce que vous attendez hihihi 😉 

Le crocus jaune est un très beau roman sur la relation fusionnelle entre une jeune fille et sa nourrice esclave. Le tout dans les années 1830-1850 dans une plantation de Virginie. Et avant que n’éclate la Guerre de Sécession entre le Nord des Etats-Unis, abolitionniste, et le Sud esclavagiste. 

Le crocus jaune est un roman que j’ai lu quasiment en une journée. Un roman plutôt court mais très addictif. Sur la plantation de Fair Oaks vivent les maîtres Blancs et les esclaves Noirs. Et dans ce roman nous allons suivre l’histoire de Lisbeth et Mattie. Lisbeth élevée non pas par sa mère mais par Mattie sa nourrice noire. Nourrice que l’on va malheureusement arracher aux siens. Ceux qui vivent dans le quartier des esclaves pour venir vivre dans la grande maison. Et s’occuper de cette fillette. 

Mattie est mère d’un enfant de 3 mois, Samuel qu’elle doit laisser pour s’occuper de Lisbeth. Une petite fille blanche qui aime une nourrice noire comme sa mère. Et qui ne voit pas les différences et qui souhaiterait que la vie soit aussi simple que ces journées passées ensemble… Mattie est une femme que j’ai aimé découvrir. Elle m’a émue. A aucun moment elle va en vouloir à Lisbeth de ne pas voir son fils grandir. Bien au contraire elle va aider la jeune fille à grandir, lui raconter des anecdotes de son passé et notamment celle du crocus jaune. Mais Mattie fera toujours en sorte que Lisbeth reste à sa place et soit élevée comme une future maîtresse de maison. 

Pour Elizabeth sa nourrice est bien plus qu’une esclave ou une domestique, elle est une seconde mère. Mattie restera toujours bienveillante avec elle contrairement à Ann, sa vraie mère. Quand l’une est douceur et gentillesse, l’autre est distante et sévère. On aime aussi le caractère de Lisbeth. Au fil des pages, nous suivons son évolution, sa prise de conscience des disparités entre les Noirs et les Blancs. Bien sûr tout cela ne la laissera pas indifférente. Nous l’accompagnons dans ses apprentissages dans sa vie d’adolescente puis d’adulte. Moment de sa vie où Mattie n’est plus à ces côtés. 

Je ne vous en dévoilerai pas plus. Je vous laisse découvrir l’histoire de Mattie et Lisbeth qui n’ont pas fini de vous surprendre dans les choix qu’elles feront. Leurs histoires est passionnante. Merci à l’auteure pour ce roman qui va au cœur des sentiments de ces deux femmes. 

Le contexte historique est également bien exploité. On parle du chemin de fer clandestin, qui favorisait la fuite des esclaves des colonies du sud. Et puis il y a  cette originalité de traiter de l’attachement et non des différences. Ce roman évoque la difficulté d’être une femme dans les années 1830-1850. Et que l’on soit blanche ou noire d’ailleurs! Mattie et Lisbeth vont pourtant se faire une place dans cette société, une place rudement gagnée!

Et pour conclure

Le crocus jaune est un roman sur la liberté de soi. Une belle histoire pleine d’affection et d’amitié. Un roman  sur la relation fusionnelle entre Lisbeth, une petite fille blanche, et Mattie sa nourrice noire. Dans les Etats du Sud des Etats-Unis entre 1830 et 1850. C’est un beau portrait de la femme, au conflit de deux générations. C’est un livre à la fois cruel et aussi plein de charme. J’espère que Charleston publiera la suite un grain de moutarde. J’ai presque hâte de retrouver Mattie et Lisbeth. 

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1 commentaire

  1. […] Tout d’abord je remercie les éditions Charleston pour l’envoi de le Chant de nos filles. J’avais ce roman dans ma pile à lire depuis très longtemps… Et puis avec la sortie en poche je me suis dit il faut que je le lise. Quelques avis plus tard sur les réseaux j’était convaincue. Hop dans ma PAL des vacances. Et du coup c’est un roman que j’ai presque lu d’une traite. Le lieu de l’histoire, le thème, des destins de femmes, c’était obligé, j’allais adoré. D’ailleurs pendant le premier confinement j’avais lu dans la même veine le crocus jaune. […]

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