Et tu n’es pas revenu, Marceline Loridan-Ivens

Résumé

« J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »

Un ptit mot sur Et tu n’es pas revenu

Et tu n’es pas revenu est un livre que j’ai vu passer dans les réceptions au travail.  En lisant le résumé, je me suis dit c’est bon celui là je l’emprunte. Et pour cause, il traite de la seconde guerre mondiale, un sujet qui me touche à chacune de mes lectures.  Un format poche très court et rapide à lire mais qui n’enlève rien au texte. Et l’on ne peut s’empêcher d’être ému quand Marceline ne parvient pas à se souvenir du dernier message qu’elle a reçu de son père.

Et tu n’es pas revenu est donc le récit de Marceline à son père. Ils ont été déportés ensemble dans les camps de la mort en avril 1944. Elle, Marceline, 15 ans, à Birkenau. Lui, Schloïme, son père, à Auschwitz. Seulement 3 kilomètres les séparaient. 3 kilomètres de barbelés, de champs, de blocs, de crématoires. Comme il le lui avait prédit lorsqu’ils étaient encore à Drancy, elle en reviendra seule…

Dans ce récit, Marceline raconte sa propre captivité. La maladie, les coups, les interminables attentes à moitié nue, le froid, la faim, la dégradation du corps, la promiscuité. Mais aussi le hasard ou la chance pour certains. Parfois son retour en France, sa vie d’après .Un témoignage très personnel, poignant, fort, digne,douloureux. Sans espoir, un constat laconique, sans illusion. Elle jette un regard en arrière mais un regard intelligent , cruel, sur la destruction de sa famille. Un regard de « Survivante » sur son voyage au cœur de l’enfer. Et  surtout sur sa reconstruction lente, longue, difficile, intense, dérisoire,une impossibilité absolue de communiquer et de transmettre aux autres.

Dans Et tu n’es pas revenu, Marceline évoque bien sûr ces longs mois à Birkenau, à seulement quelques kilomètres de distance de son père enfermé à Auschwitz. Elle  dit comment cette absence est devenue une présence permanente. Il faut lire ce témoignage d’une survivante même si aujourd’hui elle n’est plus là  (il n’en restera plus un jour et seuls ces écrits pourront faire foi de ce que fut la barbarie nazie), dont les mots sont terriblement justes, poignants!

Et pour conclure

Et tu n’es pas revenu nous livre un témoignage émouvant d’une rare intensité et montre une fois de plus combien tout n’a pas encore été dit sur cette période oh combien  tragique. Un livre en forme de lettre, en forme de cri. Pour dénoncer les atrocités, les souffrances, l’horreur que certains nazis ont perpétrée lors de la deuxième guerre mondiale.

 

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1 commentaire

  1. […] temps j’ai pas mal lu de livres autour de la seconde guerre mondiale. Le dernier lu est et tu n’es pas revenu. C’est toujours des lectures poignantes et que j’aime découvrir. Les mille vies […]

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