La dernière allumette, Marie Vareille

Résumé la dernière allumette

Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.
Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère…

Un p’tit mot sur la dernière allumette

Tout d’abord je remercie Marie et les éditions Charleston pour l’envoi de la dernière allumette. C’est le dernier roman de Marie Vareille. Un roman que j’attendais avec impatience. C’est toujours un bonheur que de retrouver la plume de Marie. Je suis Marie depuis quelques années maintenant, je crois qu’à l’époque elle venait à peine de sortir son premier roman. Que de chemin parcouru depuis. Et chaque fois j’attends son roman comme on attend son cadeau à Noël.

Bref revenons en à ce roman. Il est pour le moment l’un des meilleurs livres que j’ai pu lire depuis janvier. La dernière allumette nous emmène à la rencontre d’Abigaëlle, une jeune femme qui s’est retirée dans un couvent en Bourgogne. Depuis vingt-sept ans, elle a fait voeu de silence. On la découvre avec l’alternance du présent et ses carnets intimes enfant. Sa parole d’enfant est ce qui m’a le plus touché, avec son vocabulaire, son innocence, ses stratagèmes pour protéger sa famille et tout ce que l’adulte peut voir de dysfonctionnel à travers ses mots de petite fille.

Abigaëlle observe, de loin, la vie de son frère Gabriel. Un artiste reconnu à l’imagination prolifique. Son lien avec le monde extérieur vient de lui seul, qui lui rend visite deux fois par mois. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…

Il est de ces histoires qui vous happent, vous prennent aux tripes dès les premières pages. Il est de ces romans que l’on n’oubliera pas. Et ce que je peux vous dire c’est que la dernière allumette est de ceux là. Des personnages attachants, touchants et inoubliables. Abigaëlle, Gabriel, Zoé,… Faites donc leur connaissance, venez les rencontrer. Le thème est tellement d actualité et la construction du roman est juste incroyable !

Entre Abigaëlle et son frère Gabriel, on découvre au fil des pages, un passé fort et tumultueux qui les lie. Et surtout un événement qui a tout fait basculer. On a envie de les prendre dans nos bras pour les réconforter, les mettre à l’abri et leur dire que tout ira bien. Le roman avance et se construit mais jamais de façon linéaire, plutôt comme un puzzle. Chaque protagoniste rajoute une pièce et le lecteur tente d’imaginer le tableau final.

Honnêtement il est dur de mettre des mots sur ce merveilleux roman. C’est parfois difficile de transmettre une émotion à travers des mots simples et justes. Pour une fois, Marie nous propose une histoire plus sombre que ses romans habituels. Il traite d’une problématique actuel : la violence conjugale, qu’elle soit physique et mentale. Mais surtout des conséquences qu’elles peuvent avoir ensuite sur les enfants lors du passage à l’âge adulte. On prend conscience de tout le jeu de manipulation, d’emprise et d’instabilité émotionnelle présents dans ce genre de relations.

Est ce que le même schéma va se reproduire? Comment un enfant peut il vivre ou survivre face à ces images ? Comment peut il construire sa propre vie conjugale et familiale quand il n’a connu que violence? Mais ce qui est bien avec Marie, c’est que malgré le sujet difficile, elle y ajoute sa touche d’optimisme et un peu d’humour.

Cette histoire est un vibrant hommage à toutes ces femmes, à celle qui sont parties, à celle qui vont partir, à celle qui savent chaque jour qu’elle devraient le faire, et à celle qui ne pourront plus jamais s’enfuir…

Et pour conclure :

La dernière allumette est une petite pépite. Un roman brillamment construit qui vous tiens en haleine jusqu’à la fin. Un roman déchirant et magnifiquement construit abordant avec talent des vérités qui bousculent. Ce roman est une histoire de fratrie, de famille, de courage, d’amour, de pardon, de résilience et d’espoir. La dernière allumette c’est la lumière dans l’obscurité, c’est l’espoir d’une étincelles dans les ténèbres.

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2 commentaires

  1. Je n’ai lu que la fin, parce que je compte le découvrir bientôt et que j’essaye de rester neutre mais c’est dur, il a l’air fabuleux !

  2. J’ai hâte de le lire.

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