La guerre de Catherine, Julia Billet – Claire Fauvel

 

Résumé la guerre de Catherine

1941. Rachel étudie à l’internat de la maison de Sèvres, où ses parents l’ont placée par sécurité. Elle y noue de belles amitiés mais y découvre surtout sa passion, la photographie. Bientôt, les lois contre les Juifs s’intensifient, il n’y a plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistants organise la fuite des enfants juifs. Du jour au lendemain, ils quittent tout et doivent oublier, le temps de la guerre, tout de leur vie d’avant, à commencer par leurs prénoms.
Rachel devient Catherine. Raconte, lui intiment ses professeurs en l’envoyant sur les routes de la zone libre, un appareil photo à la main. C’est ainsi que nous découvrons le quotidien d’une adolescente juive dans la guerre, ses rencontres, ses peurs mais aussi les quelques moments de répit et de grâce que lui offrira son art.

Un ptit mot sur la guerre de Catherine 

C’est une bande dessinée que je viens de relire. En effet j’ai reçu la suite et je me suis dit que c’était l’occasion de la relire pour me remémorer les personnages. J’avais lu cette BD il y a plus de 3 ans. Comme vous le savez,  je me suis mise de plus en plus à lire des bandes dessinées. D’une pour varier mes lectures et j’avoue j’aime bien ce format. Et de deux pour le rendez vous instagram de la BD du mardi. J’avais lu et adoré Simone Veil, l’immortelle. La guerre de Catherine se passe pendant la seconde guerre mondiale. Une BD qui a été primé à Angoulême en 2018. Et je peux vous dire que c’est mérité.

Il s’agit d’une histoire vraie, romancée, d’une jeune juive durant l’occupation. Qui devra sa survie grâce à de belles personnes, courageuses, et qui apportera elle même toute l’aide qu’elle pourra aux autres enfants partageant son sort.

La guerre de Catherine c’est l’histoire de Rachel, qui se retrouve à vivre à la Maison des Enfants de Sèvres, dirigée par la surnommée Goéland. Elle n’a plus de nouvelles de ses parents. Nous sommes en 1941, en pleine seconde guerre mondiale. Mais pour Rachel et ses amis, Sarah et Jeannot, apprennent qu’un camp pour les Juifs a été ouvert à Drancy. Que l’étoile jaune devient désormais obligatoire. Qu’au moindre contrôle d’identité, l’on risque de les embarquer. Les enseignants décident alors de changer les prénom et nom des enfants. Rachel Cohen devient Catherine Colin. Mais la situation devient dangereuse et Catherine doit fuir en zone libre…

Je ne connais pas le roman du même titre (mais j’ai du coup très envie de le lire). Ici on suit l’histoire d’une héroïne émouvante, passionnée et inspirée. Nous suivons ses différents transferts d’un foyer à l’autre grâce au réseau de la Résistance. Une histoire originale et inspirante qui nous mène à la découverte d’une passion chez une jeune fille tourmentée : la photographie.  J’ai aimé le thème de la photographie. Le mari de Pingouin lui a prêté un Rolleiflex. Elle part même avec.  Catherine s’est donné pour mission de raconter « sa  » guerre en images.

« Tu pars ? Prends des photos, collecte des images, et rapporte-nous tout ça à la fin de la guerre. Va, regarde le monde avec des yeux d’artiste, de citoyenne de la République des enfants. Ne perds rien. Nous aurons besoin de ces témoignages quand la guerre sera finie. « 

L’histoire d’amitié entre Rachel et Alice est très touchante, on éprouve beaucoup de sympathie pour cette jeune fille et certaines images sont attendrissantes. De foyer en foyer, Catherine traverse la France, appareil photo à la main, saisissant les images de la guerre, sa guerre, enrichie des portraits de ces personnes qui transforment son quotidien, ces personnes qui tentent d’aider, ceux que l’on appelle les Résistants.

On retrouve différents thèmes dans cette Bd tel que l’organisation de la fuite des enfants juifs par un réseau de résistants. L’abandon de son identité et de ses relations avec ses parents pour survivre. Le pouvoir de l’art ou encore la photographie pour tenter de s’évader de cette tragédie.

Et pour conclure

La guerre de Catherine est un récit fort d’une gamine juive passionnée de photographie et qui, pour échapper au camp, sera ballottée à droite à gauche. Une belle bande-dessinée qui nous transporte dans une période sombre de l’Histoire. Les dessins sont très fins, tout est traité sans violence et donc accessible à tous. Une bande dessinée à retrouver chez Rue de Sèvres.

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