Résumé quand notre ciel touchait le ciel
1959, l’armée chinoise envahit le Tibet, détruisant temples et statues sur son passage alors que s’enfuit le dalaï-lama. Dans leur village de montagne, Lhamo, sa sœur Tenkyi et leurs parents sont particulièrement exposés, car la mère est une oracle désignée pour communiquer avec les esprits. C’est elle qui guidera
ses proches à travers l’Himalaya, vers la frontière népalaise où ils espèrent rebâtir une communauté, dans l’attente de retrouver leur terre natale.
Saga familiale, roman de l’exil et de la perte ciselé de poésie et de spiritualité, Quand notre terre touchait le ciel raconte le destin d’un pays sacrifié, la douloureuse nostalgie d’une terre qu’on a quittée et la force inébranlable des liens familiaux.
Un p’tit mot sur quand notre ciel touchait le ciel
J’ai eu la chance d’être sélectionnée pour le bookclub la kube pour lire ce roman. Alors j’avoue que je ne l’avais pas trop vu passer en librairie et c’est bien dommage. Mais en même temps il est difficile de tout avoir en rayon. En tout cas je suis ravie d’avoir pu découvrir ce merveilleux texte.Véritable saga familiale, qui suit trois générations de femmes, mais pas seulement. Au-delà de l’histoire familiale, il y a aussi les oncles, les amis qui forment plus qu’une communauté, une famille. De plus, j’ai découvert toute une culture qui imprègnent les tibétains.
Quand notre ciel touchait le ciel c’est l’histoire d’une famille fuyant le Tibet depuis l’invasion de la Chine. L’histoire se déroule sur plus de 60 ans. Tout au long de la lecture, le lecteur accompagne cette famille dans l’exil. Et leur interminable randonnée à travers l’Himalaya jusqu’à un camp de réfugiés à la frontière du Népal. Puis plus loin dans le monde, au Canada. Nous navigons entre passé et présent et j’avoue que j’aime beaucoup ce genre de construction.
Ce roman m’a permis d’en apprendre beaucoup sur une culture que je connaissais que trop peu. Et c’est ce que j’aime dans les romans. Quand Histoire et histoire se mêle et s’entremêle. L’armée chinoise envahit le Tibet en 1959 et une année plus tard, Ama, qui communique avec les esprits va guider les siens sur le chemin de l’éxil.. Ama, son époux et leurs deux filles, Lhamo et Tenkyi et l’oncle.
Les personnages principaux sont de véritables figures féministes à leur échelle. Elles sont débrouillardes, s’entraident entre elles et font preuve de survie dans un contexte difficile. On ne peut que les admirer. On vit avec elles, on souffre avec elles. Une longue route les attend, semée d’embûches, le froid, la faim, la mort … Une terre inhospitalière les attend, où ils devront tout reconstruire… L’auteure fait passer de nombreux messages grâce à son roman. Tout comme Lhamo, nombreux devront se sacrifier pour que les plus jeunes. Tout comme Tenkyi puissent accéder à l’éducation et peut-être, un jour, une vie meilleure.. Ce roman montre l’importance des liens familiaux et des valeurs rattachés à des individus ou une communauté.
Et pour conclure
L’auteure nous raconte l’histoire du peuple tibétain à travers les voix de trois générations de femme. Une lecture aussi captivante que bouleversante. Voyager avec les personnages, ressentir leur misère, partager leur peine… Beaucoup d’émotions pour une très très belle histoire que je vous invite vivement à découvrir. Une histoire familiale qui évoque l’exil, mais aussi la difficulté de rester membre d’une culture quand on est si loin des siens et de ses racines.
[…] Quand notre ciel touchait le ciel […]