Quand Hitler s’empara du lapin rose, Judith Kerr

Résumé

Imaginez que le climat se détériore dans votre pays, au point que certains citoyens soient menacés dans leur existence. Imaginez surtout que votre père se trouve être l’un de ces citoyens et qu’il soit obligé d’abandonner tout et de partir sur-le-champ, pour éviter la prison et même la mort. C’est l’histoire d’Anna dans l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler.
Elle a neuf ans et ne s’occupe guère que de crayons de couleur, de visites au zoo avec son « oncle » Julius et de glissades dans la neige. Brutalement les choses changent. Son père disparaît sans prévenir.

Puis, elle-même et le reste de sa famille s’expatrient pour le rejoindre à l’étranger. Départ de Berlin qui ressemble à une fuite. Alors commence la vie dure – mais non sans surprises – de réfugiés. D’abord la Suisse, près de Zurich. Puis Paris. 
Enfin Londres. Odyssée pleine de fatigues et d’angoisses mais aussi de pittoresque et d’imprévu – et toujours drôles – d’Anna et de son frère Max affrontant l’inconnu et contraints de vaincre toutes sortes de difficultés – dont la première et non la moindre: celle des langues étrangères! 

Ce récit autobiographique de Judith Kerr nous enchante par l’humour qui s’en dégage, et nous touche par cette particulière vibration de ton propre aux souvenirs de famille, quand il apparaît que la famille fut une de celles où l’on s’aime… 

Un ptit mot sur quand Hitler s’empara du lapin rose

Tout d’abord je remercie les éditions Albin Michel  jeunesse pour l’envoi de quand Hitler s’empara du lapin rose. C’est un roman que j’avais lu lorsque j’étais au lycée. C’est une réédition de cet ouvrage. Le roman est l’occasion d’aborder de manière facile la vie des familles juives dans l’entre deux guerres. Ce roman retrace l’épopée de cette famille qui part d’abord pour la Suisse, puis pour la France et enfin pour l’Angleterre

 Quand Hitler s’empara du lapin rose se déroule à Berlin à la fin des années 30.  Le père d’Anna et de Max, écrivain reconnu. Mais son père a écrit sur Hitler. Quand Hitler menace d’arriver au pouvoir, cette famille est contrainte à l’exil à travers plusieurs pays pour fuir la montée du nazisme. Ces périples nous sont relatés à travers le regard d’ Anna, fillette de 9 ans. Ce qu’elle ressent nous permet de comprendre le contexte historique de l’avant deuxième Guerre Mondiale, et de nous faire prendre conscience du choc des cultures que tout exilé peut appréhender.

C’est très intriguant de pouvoir enfin comprendre ce que les juifs ont vécu, de façon réaliste. C’est l’histoire d’une petite fille de 9 ans qui s’appelle Anna et de sa famille peu avant l’élection d’Hitler.  Il se réfugie en Suisse où sa femme et ses enfants le rejoignent peu de temps après. Puis ce sera Paris et Londres. En Allemagne, son père était célèbre et riche, en Suisse, plus de fortune, il faudra s’habituer à être quelconque. En France, les enfants devront s’habituer à être dans la classe moyenne , mais surtout apprendre une nouvelle langue avec les difficultés d’adaptation à une autre culture.

Les thèmes abordés sont l’arrivée au pouvoir d’Hitler et ses idées, l’exil de certaines familles juives. J’ai vraiment aimé la façon dont l’auteur nous fait comprendre d’un certain point de vue l’histoire des juifs. Les personnages sont intéressants, leur réaction face à l’arrivée d’Hitler est malheureuse. Au cours de ma lecture, j’ai compris que cette famille est vraiment passionnante et très sympathique.

L’auteure a la riche idée de décrire réellement les événements d’un point de vue d’enfant de neuf ans. Dès lors, Anna s’inquiète de savoir si elle trouvera d’autres amis avec qui jouer, de si elle arrivera un jour à parler correctement français ou si elle réussira l’examen de couture du certificat d’études. La riche idée du roman, c’est de ne jamais forcer le trait et de livrer un récit authentique et touchant. Du haut de ces neuf ans, Anna ne comprend pas la guerre, ne comprend pas l’exil. Mais le vit avec ces mots… Ce sont les mots d’un enfant, les problèmes qui la touche sont aussi ceux d’un enfant, et cela fais tout le caractère du livre… les enfants qui ont subi la guerre sans la comprendre… et derrière le ressenti d’Anna, nous devinons l’ombre qui s’étend, et toute l’histoire de la guerre, du nazisme…

Quand Hitler s’empara du lapin rose aborde son époque historique avec une grande pudeur. Anna ne devient pas une sorte de martyr du régime nazi. Mais un témoin de ces familles contraint à l’expatriation pour échapper à ce qui sera le plus grand génocide de l’histoire. Le roman ne cherche pas à nous émouvoir mais surtout à dresser le tableau d’une époque tout entière, de la porosité de l’idées nazies, même dans des pays comme la France, et comment des enfants peuvent appréhender des choses qui les dépassent totalement

Et pour conclure

Quand Hitler s’empara du lapin rose est un très joli petit roman autobiographique.
La fuite vers l’exil, de pays en pays, vue par une petite fille. J’ai beaucoup aimé cette lecture, à la fois tendre et poignante. Quand Hitler s’empara du lapin rose s’impose comme un roman idéal pour de jeunes collégiens.  Et qui s’intéresse au sujet épineux de la montée du nazisme et ses conséquences

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2 commentaires

  1. […] dans le titre. Même si l’histoire elle n’est pas toute rose ? Il s’agit de quand Hitler s’empara du lapin rose de Judith Kerr sorti chez Albin Michel […]

  2. Je ne connaissais pas du tout, mais le titre est original et interpelle ! 🙂

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