J’ai égaré la lune, Erwan Ji

Résumé

« Quand j’étais petite, j’imaginais ma vie à vingt ans. J’irais à la fac à New York, je partagerais une petite chambre avec une coloc râleuse, et mon copain m’appellerait « chérie ». Je viens d’avoir vingt ans. Je vais à la fac à Tokyo, je partage une grande maison avec six colocs géniaux, et ma copine m’appelle « ma petite otarie ». Alors oui, je suis peut-être pas très forte en imagination de vie. Mais tu sais quoi ? C’est pas grave. La vie, c’est comme une blague. C’est plus rigolo quand t’as pas deviné la fin. »

Un ptit mot sur le livre

Tout d’abord je remercie Léna des éditions Nathan Lire en Live pour l’envoi de j’ai égaré la lune. J’avais rencontré Capucine dans j’ai avalé un arc en ciel que j’avais adoré.

Quel bonheur de retrouver Capucine dans j’ai égaré la lune. Dans le premier tome, j’avais eu l’impression d’apprendre à la connaître et d’être proche d’elle comme ce n’est pas souvent le cas à ce point dans des romans. En tant que narratrice elle était drôle, spirituelle, elle donnait des pistes de réflexion, elle était touchante et elle me paraissait incroyablement réelle. Mais heureusement, l’auteur a réussi à reproduire dans ce deuxième livre une Capucine tout aussi franche et hilarante. On apprend encore à la connaître, mais d’une manière différente, comme une amie qu’on retrouve dans un contexte différent.

Dans j’ai avalé un arc en ciel, l’auteur nous faisait découvrir la culture lycéenne américaine. Ici avec j’ai égaré la lune  c’est direction le pays du soleil levant. A travers ses entrées de blog, c’est une nouvelle culture que l’on découvre, celle du Japon. Tous les aspects culturels y passent : le métro à Tokyo, la nourriture, les particularités de la langue, le comportement des Japonais, les traditions, etc. C’est riche et très intéressant, l’auteur prend le temps de tout expliquer.

On retrouve une Capucine plus mature. Elle va avoir 20 ans, va attaquer sa deuxième année de fac au Japon. De caractère, elle est plus réfléchie et plus ouverte. Elle n’émet plus de jugements sur les autres comme elle a pu le faire au lycée. De plus Capucine est un personnage tout en justesse qu’on essaye de comprendre. Mais qui semble toujours nous glisser entre les doigts avec des amitiés qui sont fusionnelles. Ou encore la perte qui devient ainsi une épreuve intolérable et douloureuse. Les adolescents entre eux adoptent des noms de code mais ils dégagent aussi une image plutôt positive avec leurs réussites scolaires et leur érudition exemplaire. Elle raconte encore une fois avec humour sa vie, à la première personne. Mais surtout elle interpelle le lecteur et le fait participer à son aventure.

Sa façon de voir les choses est belle. Pour elle, tout n’est pas ou tout noir ou tout blanc. Et sa vision des choses est composée d’une multitude de nuances ! Et les plus petits détails ont également leur importance. J’ai égaré la lune est un voyage, au sens propre tout d’abord, puisque l’héroïne est plongée dans un pays qu’elle découvre, avec ses surprises, ses joies et ses déceptions. Mais aussi, dans un sens métaphorique, un récit initiatique. Pour Capucine, ce roman est celui des questions, le difficile passage de la jeunesse insouciante à une vie d’adulte. Puce cherche son chemin et le Japon est l’occasion d’en voir plusieurs.

Avec j’ai égaré la lune, l’auteur nous plonge donc dans un voyage où les émotions sont décrites avec une incroyable justesse. On peut passer du rire aux larmes en un clin d’œil. Pour Capucine, c’est une forme de quête de soi, un moyen de progresser et de mieux se connaître. Pour moi, ce livre est une bulle qui nous permet de respirer, c’est une source d’inspiration pour notre propre vie.

Et pour conclure

J’ai égaré la lune est une romance jeunesse décalé. Il traite  de nombreuses problématiques comme la sexualité, la colocation, les nouveaux départs et bien d’autres encore sur fond de Japon, un pays au mœurs bien différentes. Ce roman est une suite du premier, mais ce lit très bien aussi à part. La légèreté du premier opus laisse de la place à un peu plus de gravité. le récit est plus mature. Un roman qui donne envie de voyager et qui pousse le lecteur à se poser des questions sur ce qu’il a vraiment envie de faire du temps qu’il possède.

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CommentLuv badge