L’aube à Birkenau, David Teboul

Résumé l’aube à Birkenau

À la fin des années 1990, David Teboul, consacre un documentaire à Simone Veil. C’est le point de départ d’une amitié qui va durer jusqu’à sa mort. Au fil des années, il enregistre plus de quarante heures d’entretiens. L’intimité entre Simone Veil et David Teboul est telle que c’est à lui que les enfants de Simone Veil confient la cérémonie du Panthéon. Ces enregistrements, donnent aujourd’hui naissance à ce livre bouleversant.
Le livre est composé en deux parties : 200 pages de récit de Simone Veil sur son enfance, sa déportation, son retour des camps, la mémoire et l’antisémitisme, ainsi que l’impact de cet événement a eu dans ses engagements ultérieurs, notamment la cause des femmes. 100 pages de dialogues en trois séquences : entre Simone Veil et sa sœur aînée Denise, entre Simone Veil et Marceline Loridan- Ivens et enfin entre Simone Veil et Paul Schaeffer, deux anciens camarades de déportation.

Un ptit mot sur l’aube à Birkenau

Dès l’instant où j’ai vu cet ouvrage dans la librairie, je n’ai pas pu m’empêcher de l’emprunter. J’avoue que Simone Veil est une femme que j’admirais et même après sa mort je l’admire encore. Je n’hésite donc pas dès lors qu’il y a un ouvrage sur elle. J’ai chroniqué Simone Veil l’immortelle il y a quelques jours. Et puis Il faudrait aussi que je relise une vie. Roman que j’avais lu au lycée. Ces entretiens avec David Téboul se déroulent sur plusieurs années, et parfois en compagnie de ses amis.

Cet ouvrage avec cette couverture de petite fille, on le feuillette, on le parcourt. La façon dont les photos sont prises et présentées, le soin de la mise en page, de la mise en livre, provoquent un sentiment d’intimité. C’est un livre construit comme un documentaire. Simone Veil raconte son enfance détruite par la guerre, la déportation, la mort de son père, son frère et sa mère dans les camps, et sa reconstruction si difficile. Mais elle se confie avec une grande noblesse: mots justes et simples, tendresse et caractère.

L’aube à Birkenau n’est pas un énième livre sur cette grande Dame. Ici l’auteur, impressionné, relate ce qui l’a amené à réaliser ces entretiens. Les chapitres sur la déportation ont beaucoup de détails sur cette horreur.  le style est pudique, mais ici Simone Veil nous permet d’entrer un peu plus dans l’intimité de la famille Jacob avant la déportation. Un passé douloureux, l’expérience intolérable des camps de concentration, la perte de tellement d’êtres chers. Tant de choses traumatisantes qui ont construit la femme forte qu’elle était.

Et pour conclure

Un très beau livre documentaire, qui a encore renforcé mon admiration pour cette femme. Un grand respect pour cette femme hors du commun. Elle nous raconte aussi comment cette expérience a changé sa manière de voir la vie pour toujours. A lire, à faire lire, un livre sur le devoir de mémoire. Un documentaire à retrouver chez Les Arènes.

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