Mademoiselle Papillon, Alia Cardyn

Résumé Mademoiselle Papillon

L’histoire inouïe de Thérèse Papillon, reconnue juste parmi les nations, révèle la force de nos rêves.

Gabrielle, 30 ans, infirmière, s’occupe de grands prématurés dans un service de néonatologie intensive. L’univers de la jeune femme s’est réduit aux quelques mètres carrés de sa salle, la salle 79, où elle glisse lentement dans l’indifférence, lorsqu’elle découvre l’histoire de Mademoiselle Papillon.
En 1920, dans une France ravagée par la Première Guerre mondiale, cette infirmière de la Croix-Rouge est envoyée au dispensaire de Vraignes-en-Vermandois. Alors qu’elle tente de mener à bien sa mission, la vision des enfants qui succombent dans la rue l’obsède. Une ambition se forme et prend bientôt toute la place : elle doit bâtir une maison pour les protéger.
Lorsqu’elle franchit le seuil de la sublime abbaye de Valloires, Mademoiselle Papillon est convaincue d’approcher son rêve.

Un ptit mot sur Mademoiselle Papillon

Tout d’abord je remercie les éditions Robert Laffont pour l’envoi de Mademoiselle Papillon. Je connaissais la plume de l’auteure. Je l’avais découverte avec ses romans précédents: le choix d’une vie et une vie à t’attendre. Et ce roman ne déroge pas à la règle, j’ai passé un très bon moment avec Mademoiselle Papillon. Un roman qui m’a touché et qui m’a rappelé des souvenirs lorsque j’ai travaillé en néonat. Roman bouleversant et captivant de bout en bout m’a fait vivre des émotions juste incroyables.

« Notre monde n’a que le sens que nous lui donnons »

Ce roman c’est l’histoire de Gabrielle. Infirmière en néonat, elle a parfois de plus en plus de mal à oublier les émotions qui l’assaillent pendant son travail… Fatiguée psychologiquement et physiquement, elle finit par se sentir impuissante face à ces petits êtres grands prématurés… En lisant le roman que sa mère lui a confié, l’histoire de Mademoiselle Papillon, elle va se servir de cette histoire pour avancer. Un lien étroit se tisse entre ces deux femmes pour qui le don de soi est une seconde nature…Gabrielle s’inspire de la force et du courage de Mademoiselle Papillon à qui rien ne semblait faire peur, pour qui rien ne semblait être insurmontable.

Et puis en parallèle, on découvre l’histoire de Thérèse Papillon. Infirmière à la Croix Rouge dans les années 20, elle est envoyée au dispensaire de Vraignes en Vermandois, les enfants qui meurent dans la rue la hantent… Elle ne peut pas rester insensible face à ça. A force de volonté, elle parvient à obtenir un bâtiment dans l’ancienne abbaye de Valloires en baie de Somme. Et elle va y installer un préventorium où de nombreux enfants vont venir retrouver une santé. Sans oublié qu’en 1939, lors des premières rafles, elle recueillera des enfants juifs au nez et à la barbe des Allemands… Thérèse Papillon a sauvé des milliers d’enfants de la misère, de la maladie, de la guerre.

« On oublie que lorsque l’on prend soin d’un autre être humain, on prend soin de ceux qui croiseront sa route. L’amour suscite l’amour. Cela nous donne un pouvoir personnel infini. »

Le récit alterne donc entre l’histoire de Gabrielle et celle de Thérèse. Chacune racontant les raisons qui les ont poussées à s’occuper d’enfants livrés à eux-mêmes et malades dans la France de 1920. Ou nés trop tôt et s’accrochant à la vie reliés par des fils à des machines souvent sans âme. C’est un bel hommage à tous ceux qui consacrent leur vie aux autres. L’auteure nous entraine dans le quotidien de deux mondes bien différents. La salle 79 et les couveuses de Gabrielle, l’abbaye de Valloires et les petits protégés de Thérèse. Deux univers qui se rejoignent dans la combativité, le courage et l’espoir.

Avec Gabrielle on est au cœur de l’action, dans la salle 79. On peut se rendre compte de la pression, les vies si fragiles des bébés prématurés, les gardes, les appels en renfort, les rapports avec les médecins et enfin le rôle des parents. Cela m’a replongé quelques années en arrière lorsque je travaillais en néonat en tant qu’auxiliaire de puériculture. Le rôle que l’on avait auprès des parents, des bébés et l’importance que l’on a auprès des familles.

Et pour conclure

C’est un roman fort, porté par des femmes fortes, mamans par procuration de centaines d’enfants qui leur devront, chacun à sa façon, une part de leur destin. Deux femmes admirables par leur force et leur courage. Ce livre est un brillant hommage au métier d’infirmière. Deux portraits de femmes fragilisées par la vie, mais qui ne s’apitoient pas sur leur sort. Tant qu’il existera des personnes telles que Thérèse ou Gabrielle, on peut avoir de l’espoir en la vie, en l’être humain.

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